Monthly Archives: mai 2024

Selon notre méthode pédagogique, il faut passer plus de temps à l’école afin que les étudiants puissent profiter de l’appât du gain de leur travail. C’est-à-dire que s’ils travaillent bien la journée, ils n’ont plus de devoirs le soir. C’est pour cette raison que nous nous considérons comme une école « sans devoir » et que le lieu de travail procure un confort presque identique à un adulte qui travaille pour une grande société.

Nos horaires sont également plus intenses que la majorité des autres écoles et les blocus pour les examens (bachotages pour les français) sont organisés au sein de l’école. Six semaines avant les premiers examens des jurys de la FWB, les horaires s'intensifient. Pendant ces périodes qui peuvent durer jusqu’à deux mois par sessions, nous accompagnons régulièrement les élèves jusqu’à 19h en semaine, les samedis et parfois même les dimanches. Ces horaires de blocus ne sont pas obligatoires, mais la majorité de nos étudiants sont présents, et ce, même le dimanche!

Afin d’éviter les dégâts causés par l’absentéisme des professeurs, chaque membre de notre équipe maîtrise plusieurs matières et niveaux. Cela permet à notre équipe de palier facilement l’absence d’un des membres en le remplaçant et en faisant en sorte que l’étudiant continue à avancer dans la matière.

La pandémie est l’interruption de l’école et de ses cours la plus importante depuis la seconde Guerre Mondiale.  Des études très sérieuses conduites par l’OCDE fin 2023 ont prouvé qu’un adolescent de 16 ans a en moyenne un retard de 6 à 9 mois depuis le début de la crise sanitaire. Il faut également prendre en compte que ces résultats étaient en baisse constante depuis une vingtaine d’années.

Dans plusieurs pays riches, ces retards atteignent une année scolaire entière et la plupart des écoles francophones belges font partie de ce dernier groupe. 

Et qu’est-ce que les pouvoirs organisateurs ont fait depuis ces constatations effrayantes? Des réunions et accélérer la marche vers le confédéralisme avec la désynchronisation des rythmes scolaires entre le Nord et le Sud du pays.

Nos solutions à ce problème: plus de cours, plus d'aide individuelle, un environnent de travail agréable, des blocus assistés et la liste est encore longue.

 

En Belgique, les dépenses en éducation sont parmi les plus élevées par rapport au PIB parmi les pays de l'OCDE. Cependant, la qualité de l'enseignement peut varier considérablement d'une école à l'autre, en raison du système qui le permet, de la pénurie d'enseignants, de l'absentéisme du personnel enseignant et de l'inefficacité de certains professeurs nommés.

 

En effet, le fait que les adolescents peuvent souvent distinguer les professeurs nommés des autres témoigne de l'inéfficacité de ce statut. L'absentéisme des élèves est également un problème majeur, aggravé par la santé mentale précaire des jeunes, l'abus de certificats médicaux et l'influence négative des réseaux sociaux.

L'usage excessif des écrans, en particulier chez la génération Z, contribue également à la désaffection des jeunes pour l'école. Il est essentiel de prendre en compte ces facteurs pour aider les adolescents en décrochage à retrouver leur motivation et leur intérêt pour l'apprentissage.

Le problème n’est d’ailleurs pas que belge. Aux Etats-Unis, avant le Covid, seulement un étudiant du secondaire supérieur sur trois se sentait concerné par la matière et l’enseignant.

Tout cela est aggravé par le fait que les programmes scolaires sont rarement mis à jour. Pendant que les mandataires, ministres et autres consultants palabrent dans des salles de réunion, le programme d’informatique des écoles professionnelles de la FWB datent de 2009 et les examens de fin d’études de ces matières comportent des questions sur du matériel obsolète depuis près de 25 ans.

A l’aube des élections 2024, L’union européenne n’est qu’à peine enseignée alors qu’on rend le vote pour les jeunes de 16 ans obligatoire pour ce niveau de pouvoir.

On peut encore rajouter à cela des sujets d’histoire qui ne peuvent plus être enseignés sans risquer une bagarre générale dans la classe ou le programme de géographie qui a été vidé de tout contenu en pleine crise climatique. La programmation informatique est également totalement absente des programmes scolaires alors que les jeunes passent en moyenne sept heures par jour sur un ordinateur. 

Selon nous, il ne faut pas changer les rythmes scolaires ou mettre en place un « pacte d’excellence ». Il faut surtout que les programmes soient régulièrement mis a jour afin d’être plus cohérent par rapport au monde en 2024. 

Au Jury Bogaerts, notre indépendance face aux programmes scolaires nous permet d'adapter ces programmes sans pour autant affecter la maitrise de ces derniers afin de réussir le CESS.