En Belgique, les dépenses en éducation sont parmi les plus élevées par rapport au PIB parmi les pays de l'OCDE. Cependant, la qualité de l'enseignement peut varier considérablement d'une école à l'autre, en raison du système qui le permet, de la pénurie d'enseignants, de l'absentéisme du personnel enseignant et de l'inefficacité de certains professeurs nommés.
En effet, le fait que les adolescents peuvent souvent distinguer les professeurs nommés des autres témoigne de l'inéfficacité de ce statut. L'absentéisme des élèves est également un problème majeur, aggravé par la santé mentale précaire des jeunes, l'abus de certificats médicaux et l'influence négative des réseaux sociaux.
L'usage excessif des écrans, en particulier chez la génération Z, contribue également à la désaffection des jeunes pour l'école. Il est essentiel de prendre en compte ces facteurs pour aider les adolescents en décrochage à retrouver leur motivation et leur intérêt pour l'apprentissage.
Le problème n’est d’ailleurs pas que belge. Aux Etats-Unis, avant le Covid, seulement un étudiant du secondaire supérieur sur trois se sentait concerné par la matière et l’enseignant.
Tout cela est aggravé par le fait que les programmes scolaires sont rarement mis à jour. Pendant que les mandataires, ministres et autres consultants palabrent dans des salles de réunion, le programme d’informatique des écoles professionnelles de la FWB datent de 2009 et les examens de fin d’études de ces matières comportent des questions sur du matériel obsolète depuis près de 25 ans.
A l’aube des élections 2024, L’union européenne n’est qu’à peine enseignée alors qu’on rend le vote pour les jeunes de 16 ans obligatoire pour ce niveau de pouvoir.
On peut encore rajouter à cela des sujets d’histoire qui ne peuvent plus être enseignés sans risquer une bagarre générale dans la classe ou le programme de géographie qui a été vidé de tout contenu en pleine crise climatique. La programmation informatique est également totalement absente des programmes scolaires alors que les jeunes passent en moyenne sept heures par jour sur un ordinateur.
Selon nous, il ne faut pas changer les rythmes scolaires ou mettre en place un « pacte d’excellence ». Il faut surtout que les programmes soient régulièrement mis a jour afin d’être plus cohérent par rapport au monde en 2024.
Au Jury Bogaerts, notre indépendance face aux programmes scolaires nous permet d'adapter ces programmes sans pour autant affecter la maitrise de ces derniers afin de réussir le CESS.